HISTORIQUE:
Les terrains du camp militaire de Suippes ont été acquis par l’Etat en 1922. Après la Grande Guerre, la zone de 13500 Hectares comprenant les vestiges des 5 villages entièrement détruits (Ripont, Tahure, Hurlus, Perthes-les Hurlus, et Le Mesnil-les Hurlus) lors des combats ne permet pas le retour de la population civile. L’Etat décide alors l’expropriation des personnes et classe le massif en « zone rouge ».
La remise en état du camp peut alors commencer. Il s’agit alors surtout d’aplanir le terrain complètement défoncé par les obus et de boucher les tranchées.
Aujourd’hui encore, les stigmates des combats sont visibles à chaque pas même si la nature a repris ses droits.
Un véritable ilot de verdure au milieu des plaines agricoles de la Champagne crayeuse remplace de nos jours le paysage apocalyptique des années 1914/1918.
Le camp est dorénavant intégré au réseau européen Natura 2000. En effet, le camp de Suippes est le refuge de 6 espèces d’intérêt communautaire comme la loutre, le Grand murin (chauve-souris), le damier de la Succise (papillon), le Sisymbe couché (plante) et certains poissons (chabot et lamproie de Planer).
Trois cours d’eau, la Dormoise, le Marson et la Tourbe font le bonheur des animaux!
Le savart (pelouses calcaires) du camp de Suippes a été conservé par les manœuvres militaires qui nécessitent des milieux ouverts. Le petit gibier tire profit de ces zones dégagées.
Le biotope est composé à 40% de bois, avec une dominante de résineux et de friches à hauteur de 50%. Les surfaces en eau représentent 40 ha.
70% du territoire est mis en réserve de chasse petit gibier.
L’histoire cynégétique du camp débute en 1925. En 1931 sont déposés les statuts de la Société de Chasse Militaire.
Jusqu’en 1938, la société évolue en fonction des locations de territoire et du nombre des sociétaires.